(faire) cabane est une proposition chorégraphique et plastique in situ pour un chœur de personnes et de matériaux, et crée à partir de partitions d’actions des cabanes vivantes et en mouvement.
Ces cabanes vivantes se déplacent et se reconfigurent en une série d’apparitions changeantes où les matériaux font « corps » et les individus font « signe », en écho ou en contraste avec les éléments du lieu.
Elles sont menées par le plaisir du jeu, traversées par l’errance, guettées par l’assoupissement et menacées en permanence par le conflit et la dissolution. Elles tentent avec ardeur de concrétiser, dans la brièveté du temps qui leur est donné, l’improbable élan d’un construire ensemble, et la fragile possibilité d’une intimité partagée.
Habitation éphémère et décalée, la cabane convoque des imaginaires multiples. Plus que sa dimension fonctionnelle, c’est sa dimension symbolique qui nous intéresse, et sa capacité à faire advenir d’autres expériences du lieu et d’autres perceptions du collectif.
(faire) cabane s’invente à partir de la spécificité de chaque site et s’imagine principalement pour des parcs, des jardins ou des espaces naturels.
Le designer Mathias Poisson invente et fabrique des éléments de cabane conçus pour dialoguer spécifiquement avec les lieux où elle va évoluer.
Processus de création
(faire) cabane s’adresse à des amateurs de tous âges.
La préparation de (faire) cabane se déroule sous forme d’ateliers en extérieur, sur le site, et peut également inclure des temps de présence à différents moments de la journée (aube, crépuscule, pleine chaleur, nuit), en fonction de la disponibilité des participants. Manger ensemble, s’endormir sur place, occupations diffuses, discrètes, mystérieuses, visibles par les promeneurs éventuels.
Les ateliers s’ouvrent par un temps quotidien d’échauffement et de prise de conscience où exercices et jeux permettent à chacun de développer et d’affiner sa relation au mouvement, sa capacité à se situer dans l’espace et à être à l’écoute, à percevoir l’environnement et à lire le paysage.
Chacun est également invité à mettre en jeu des imaginaires singuliers, à raviver des souvenirs lointains, à créer des paysages vivants, à disparaître dans la nature et à travailler avec les objets participants à la cabane par le biais d’explorations guidées, de manipulations et de jeux chorégraphiques.
Une partition d’actions est élaborée, elle détermine le scénario de « surgissement » de la cabane, ses déplacements et ses reconfigurations. La partition est répétée sur le site puis performée en public aux jours choisis.
Mathias Poisson réalise en parallèle aux répétitions une partition graphique de (faire) cabane, qui sert de guide de jeu aux participants et documente le projet.
Production : (faire) cabane a été produit par l’association … & alters (production assurée par Marie Roche), co-produit par le Festival Entre cours et jardin, et a bénéficié du soutien de l’association Sentiers.
(faire) cabane a été présenté à :
- Lamelouze (Cévennes) en mai 2007 avec un groupe d’étudiants de l’École Supérieur d’Art d’Aix-en-Provence
- Festival Entre cours et jardin en août 2007 avec un groupe d’habitants de Dijon
- Festival À Domicile en septembre 2009 avec un groupe d’habitants de la région de Guissény (Finistère)
- Festival Plastique Danse Flore au Potager du Roi à Versailles en septembre 2009 avec un groupe d’étudiants de l’École Nationale du Paysage de Versailles.
- La Briqueterie/CDC du Val-de-Marne en mai 2014 avec un groupe d’étudiants de l’École d’Architecture Paris Val de Seine.